Vous vous trouvez au parc Major’s Hill, situé à la jonction de lieux historiques emblématiques que sont les écluses du canal Rideau et les édifices du Parlement. Fondé en 1826, ce lieu paisible offre au visiteur un véritable oasis de verdure.
Le parc a conservé sa vocation d'origine bien qu'il ait changé de nom.
Il fut d'abord nommé en l’honneur du Lieutenant-Colonel By. Lorsque celui-ci est arrivé au Canada, en tant qu'ingénieur surintendant pour la construction du canal Rideau, il a fait construire une maison pour lui et sa famille à l'intérieur de l'enceinte militaire surplombant l'entrée du canal. C'est ce qui explique pourquoi le site de la maison s'est d'abord fait connaître sous le nom de « La colline du Colonel ».
Suivant le départ du colonel pour l'Angleterre en 1832, son commandant en second, le Major Daniel Bolton du Corps des ingénieurs Royaux, le remplace et s’installe dans sa maison. On change ensuite le nom du parc pour le nom du second occupant, le Major Hill. Ce nom est resté le même jusqu'à nos jours, malgré les remplacements successifs des commandants qui ont élu domicile dans la maison.
En 1867, de grands spectacles, des feux d’artifices et des feux de joie y ont lieu pour fêter la naissance de la confédération du Canada. Le site est officiellement reconnu comme parc à compter de 1875, alors qu'on le dédie officiellement à la mémoire du Major Bolton. Ce parc fait partie des sites gérés par la Commission de la capitale nationale.
Bien que le Lieutenant-Colonel By ait perdu son titre dans la nomination du parc, celui-ci est tout de même commémoré grâce à une statue érigée en 1971 par le sculpteur Joseph-Émile Brunet. Celle-ci est située près du Château Laurier et surplombe les écluses du canal, comme si le Lieutenant-Colonel By y admirait son ouvrage.
Le sculpteur Joseph-Émile Brunet avait près de 80 ans au moment où il a réalisé cette statue. Comme quoi la créativité de l'artiste n'a pas d'âge.
Il existe des vestiges de la demeure où le colonel By et le Major Bolton ont vécu, notamment les vestiges des serres, situés à l'extrémité Nord du parc, soit la dernière partie du complexe des serres, démantelée vers 1938. Si vous avez une fringale ou envie d’une bière locale, vous y trouverez un bar et une cantine offrant des plats locaux durant la période estivale.
Le parc permet de sillonner des sentiers superbement aménagés. Les arbres majestueux et les fleurs ajoutent beaucoup de charme à cet endroit. Les citoyens y viennent pour pique-niquer, s’y prélasser, jouer, et pour se laisser séduire par cette vue incroyable donnant sur les plus beaux bâtiments historiques de la ville et sur la rivière des Outaouais. Vous y apercevrez le Parlement, les écluses, l’ambassade des États-Unis, le Musée des beaux-arts et le Fairmont Château Laurier.
Peut-être aurez-vous la chance de voir les tulipes en fleuraison au printemps? À ne surtout pas manquer si vous êtes là en cette saison de renaissance!
Un véritable conte de princesse…
La raison pour laquelle la Ville d’Ottawa est entièrement parsemée de tulipes au printemps est un véritable conte de princesse.
Lorsque les Pays-Bas ont été envahis pendant la Seconde Guerre mondiale, la princesse hollandaise Juliana et sa famille ont dû s’enfuir. Juliana et ses deux jeunes filles ont choisi le Canada, un pays allié sûr et loin du conflit. Toutes les trois ont reçu un accueil chaleureux à Ottawa, où elles ont vécu pendant toute la durée de la guerre.
En 1943, le lien entre le Canada et les Pays-Bas se renforce à nouveau quand la troisième fille de la princesse, Margriet, nait à l’Hôpital Civic d’Ottawa alors que la guerre fait rage de l’autre côté de l’Atlantique et que la misère, l’oppression et la famine guettent l’Europe.
Le renfort des Alliés canadiens est alors très important et contribue à mettre fin aux combats. Comme le Canada a joué un rôle important dans cette libération, les Néerlandais, par gratitude, ont envoyé des milliers de bulbes de tulipes au gouvernement canadien. Ces tulipes printanières sont devenues une tradition qui attire des milliers de visiteurs chaque année.