L'église Saint-Charles-Borromée

Construite sur un promontoire


L'église précédente

En 1900, la population bâtit une première église en bois, selon les plans de l’architecte Herménégilde Morin. Elle coûte 4,000 $ — environ 154,000 $ aujourd’hui — une somme importante pour la petite communauté.

 


Nouvel emplacement

Malgré les protestations des paroissiens, un nouveau lieu de culte voit le jour entre 1915 et 1920. Élevée dans un élégant style néoclassique, l’église porte la signature de l’architecte Joseph-Pierre Ouellet.


Des éléments architecturaux d'origine

L’église Saint-Charles-Borromée possède encore de nombreux éléments d’origine. Son revêtement, toujours en bois, est couvert d’une peinture blanche. La majorité des fenêtres extérieures ont été remplacées par des modèles plus performants sur le plan énergétique. Toutefois, les contre-fenêtres intérieures d’origine sont toujours en place.

Texte de l'audio

Nous sommes au cœur de Saint-Charles-de-Bourget.

Autour de nous, l’histoire s’inscrit dans le paysage. L’église Saint-Charles-Borromée, l’ancien presbytère, la salle publique… Tous ces bâtiments forment un ensemble unique : la Place des Ormes, site patrimonial cité depuis 2012, mais enraciné dans la mémoire collective depuis bien plus longtemps.

Entre 1915 et 1920, sur cette pointe dominant le Saguenay, on aménage cet espace sacré. C’est un lieu de rassemblement, un repère spirituel, un symbole d’ancrage pour une communauté marquée par les déplacements… et par la résilience.

Pour bien comprendre l’histoire de cette église, il faut remonter avant même l’arpentage du territoire, en 1864. À cette époque, les premiers colons défrichent la forêt en bordure du Saguenay. Pour les soutenir, on crée une mission religieuse rattachée à Sainte-Anne-de-Chicoutimi. Jusqu’en 1885, c’est un curé de passage qui dessert la mission. La messe? Elle est célébrée dans le camp en bois de Lucien Bouchard. Ce n’est qu’en 1881 qu’on construit une première chapelle : trente pieds par vingt, petite, rustique, mais essentielle. Le bois est fourni par la terre du curé-colonisateur Charles-Stanislas Richard, et la charpente confiée à Athanase Lapointe, de Chicoutimi.

Cette humble chapelle tiendra bon jusqu’en 1900. Cette année-là, la population bâtit une véritable église en bois, selon les plans de l’architecte Herménégilde Morin. Elle coûte 4 000 $ — une somme importante pour une petite communauté — mais elle marque une affirmation, un enracinement.

Puis vient la menace de l’eau. Au début des années 1910, la Quebec Development Company projette un barrage à la Chute-à-Caron. Le projet prévoit l’inondation du village actuel. En compensation, l’entreprise s’engage à reconstruire une église et un presbytère sur un promontoire, en sécurité.

La Fabrique accepte malgré les contestations des paroissiens. Et c’est ainsi qu’entre 1915 et 1916 naît la troisième église de Saint-Charles-de-Bourget, celle que nous voyons aujourd’hui. De style néoclassique, elle est signée par l’architecte Joseph-Pierre Ouellet. La construction est confiée à Armand Lévesque, de Roberval, tandis que la charpente est montée par Ulysse Tremblay, de Saint-Félicien.

Ici, sur cette pointe, face au fleuve intérieur qu’est le Saguenay, l’histoire d’un peuple déplacé trouve enfin son ancrage.

Extracto de
Circuit patrimonial de Saint-Charles-de-Bourget

Circuit patrimonial de Saint-Charles-de-Bourget image circuit

Presentada por : MRC du Fjord-du-Saguenay
Direcciones

Descarga la aplicación BaladoDiscovery (para Android y iOS) y accede a la mayor red de visitas guiadas de Canadá.