Secteur du lac Écho ou des Quatorze-Îles

Le lac des Quatorze-Îles et son développement

Fuente : Histoire et Archives Laurentides, Fonds Familles Saint-Pierre, Chartrand et Gratton, P126,D03,P06, s.d.


Les premiers colons

Dès les années 1840-1850, le secteur du lac Écho est habité par quelques familles pionnières comme les Desjardins ou les St-Pierre. Les chemins actuels du Lac-Écho et des Quatorze-Îles permettent un accès aux sections sud et nord du plan d’eau à partir du petit hameau de Mount Pleasant, situé à l’ouest, plus tard nommé Shawbridge. 

À proximité du lac, on réussit à cultiver un peu la terre, mais celle-ci est très rocailleuse et permet à peine une agriculture de subsistance pour les propriétaires terriens du secteur. À la fin du XIXe siècle, une scierie y est également active quelque temps.

Source de l'image : Jean-Yves St-Pierre, s.d. (MM. Thibault et St-Pierre près d'un hangar).


Un lac, deux noms

Selon les cartes consultées, le lac porte différents noms. En 1831, Joseph Bouchette identifie ce plan d’eau comme étant le lac Écho alors que neuf ans plus tard, un autre arpenteur, Adolphe Larue, indique qu’il s’agit du lac des Quatorze-Îles. Cette appellation est particulièrement utilisée pour le secteur nord et est de l’étendue d’eau alors que la partie sud et ouest réfère plutôt au lac Écho. 

Ce n’est qu’en 1968 que la Commission de toponymie du Québec officialise le toponyme Écho pour l’ensemble du lac. Cependant, nombre d’Hippolytois continuent d’employer lac des Quatorze-Îles.

Source de l'image : BAnQ, extrait de la carte du comté de Terrebonne, 1931. 


La villégiature

En 1891, l’arrivée du train à Shawbridge et Lesage (municipalités maintenant fusionnées avec la Ville de Prévost) favorise le développement du tourisme à Saint-Hippolyte. Le lac Écho étant à proximité des deux gares, plusieurs maisons de pension y voient le jour à la toute fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle. On y proposait diverses activités comme la pêche, la baignade, les promenades en canot. Le calme du secteur et la beauté des lieux sont particulièrement prisés. 

Parallèlement, à partir de 1905, certains villégiateurs, pour la plupart des Montréalais fortunés, achètent des terrains en bordure du lac pour y construire des chalets d’été. Pour accommoder cette population estivale, de petites épiceries-dépanneurs, des restaurants et un bureau de poste voient le jour.

Source de l'image : Josée Thibault, s.d.


La chapelle Notre-Dame-du-Lac

Les routes étant particulièrement cahoteuses jusqu’au milieu du XXe siècle, les résidents et les villégiateurs souhaitent avoir un lieu de culte à proximité. 

En 1917, la chapelle Notre-Dame-du-Lac/Lady-on-the-Lake est inaugurée ; située en bordure du lac Écho, certains citoyens s’y rendent même en bateau. Compte tenu de la population francophone et anglophone qui peuple le secteur, on propose des messes bilingues ou en alternance en français et en anglais. 

Dans les années 1950, on déplace la chapelle. Dissimulée près du lac, le nouvel évêque de Saint-Jérôme, Mgr Émilien Frenette, avait eu bien de la difficulté à la trouver lors de sa première visite. Il demande alors qu'elle soit relocalisée plus près de la route. La bâtisse est sciée en deux et installée sur de nouvelles fondations en haut de la côte. En 2007, à cause de la baisse de la fréquentation du lieu, la chapelle est vendue.

Source : Histoire et Archives Laurentides, Fonds familles St-Pierre, Chartrand et Gratton, P126,D01,P21, s.d. (premier emplacement)


L'école de rang

En 1922, on dénombre plus de 20 élèves à l’école de rang au lac des Quatorze-Îles (école numéro 3). Plusieurs élèves proviennent des familles St-Pierre et Desjardins. Les archives rapportent que « la maîtresse d’école gagnait 27,50 $ par mois pour donner des cours de la première à la septième année. » 

Source : Pierre Desjardins, s.d.


Allons compter les îles!

Sœurs, cousines et amies se donnent rendez-vous, les après-midis d’été, pour se balader sur le lac des Quatorze-Îles. Peut-être iront-elles compter les îles ? Elles découvriront alors qu’il n’y en a pas réellement 14, mais plutôt 12 ou 13, parfois même 15! Cela dépend de l’interprétation que l’on fait du terme « île » !

Source : Histoire et Archives Laurentides, Fonds familles St-Pierre, Chartrand et Gratton, P126,D03,P31, s.d.


Un lac animé

Les activités sociales et sportives sont offertes en abondance à la plage du lac des Quatorze-Îles qui fourmillent de villégiateurs durant la période estivale. Les courses de natation et de canots, les compétitions de plongeons ne sont que quelques-unes des activités qui sont organisées par le Club du lac des 14 Îles. 

Source : Histoire et Archives Laurentides, Fonds familles St-Pierre, Chartrand et Gratton, P126,D01,P07, s.d.


Les divertissements

Fuente : Extrait d'entrevue de Jean St-Pierre, 30 octobre 2018 / Source de la photographie : Peter Murphy, 1950.

Texte du témoignage

Étant donné que Saint-Hippolyte, quand on regarde sa situation et son nombre de lacs, on était à l'endroit idéal pour l'arrivée des touristes, avec nos 62 lacs et le lac des Quatorze-Îles, plus précisément. Le chemin de fer passait à Prévost, à Lesage et le lac des Quatorze-Îles, ou le lac Écho, c'était près. Et ces gens-là voulaient des activités. Donc, au lac des Quatorze-Îles, un moment donné, le club du lac des Quatorze-Îles, qui existe toujours, se nommait, à ces débuts-là, le Cercle musical et littéraire du lac des Quatorze-Îles. Et tous les samedis après-midi, il y avait un orchestre qui montait de Montréal, symphonique, où on écoutait du classique. Il y avait des beaux bals pratiquement toutes les fins de semaine. Le samedi soir, c'était les bals, avec les robes longues. 

Il y avait les activités. Étant donné qu'on avait un club, alors là, bien, il y avait des activités. Il y avait un terrain de tennis, donc il y avait des tournois de tennis. Il y avait des tombolas, c'est-à-dire qu'un tombola [sic], on appelait ça un tombola [sic], c'était toutes sortes de kiosques qu'on montait à l'extérieur, dans lequel vous vous exerciez vos habiletés, soit envoyer des anneaux dans un bloc pour gagner soit un 26 onces de Gin, ou gagner, comme un peu au parc Belmont, un toutou et ces choses-là. Après ça, ça ça durait toute une fin de semaine. Il y avait les régates et les régates, ça, c'était encore là, toute une fin de semaine au complet. 

Le samedi, c'était les courses de chaloupe. Après ça, il y avait les courses de canot. Le dimanche, bien là, c'était les courses de nage, dont la fameuse course de l'île. Et la fameuse course de l'île, moi j'ai un de mes cousins qui a toujours le record. Il n'a jamais été battu, même si aujourd'hui, il n'y a plus ces régates-là. Mais le record de l'île, parce que l'île, ça donnait, l'île Provost à venir jusqu'au radeau, ça donnait 6 dixièmes de kilomètre. Et c'est Roger Chartrand, mon cousin, qui a le record en 5 minutes et 30 secondes, quelque chose comme ça. Puis là, bien, il y avait les plongeons et après ça, il y avait la balle. On avait un club de balle. Alors, tous les vendredis, c'était le jeu de balle, les jeux de fer. En fait, énormément d'activités.

Extracto de
Parcours historique de Saint-Hippolyte

Parcours historique de Saint-Hippolyte image circuit

Presentada por : Municipalité de Saint-Hippolyte
Direcciones

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