La maison du 176-184, rue Morin.
Né à Saint-Jérôme en 1854, Wilfrid Grignon fait ses études au séminaire de Sainte-Thérèse. C’est en 1868 qu’il rencontre François Xavier Antoine Labelle, nouveau curé de Saint-Jérôme et voisin d’en face des Grignon. Tout comme ses deux frères, Wilfrid Grignon devient médecin et il s’installe à Sainte-Adèle en 1878.
Il achète alors du menuisier Odile Biroleau dit Lafleur cette demeure au coin des rues Saint-Hyacinthe (aujourd'hui Morin) et Morin (aujourd'hui Beauchamp). Avec son épouse Eugénie Baker, ils y élèvent leurs nombreux enfants dont Claude-Henri, le plus jeune.
Impliqué dans sa communauté, le bon docteur Grignon occupe tour à tour les postes de maire de Sainte-Adèle de 1886 à 1891, préfet du grand comté de Terrebonne, commissaire aux permis de boisson et autres. Le Dr Grignon œuvre à la venue du Train du Nord qui entre en gare en 1891. Il joue un rôle déterminant dans la venue des Papiers Rolland à Sainte-Adèle.
En 1904, la compagnie de téléphone Bell installe, dans la maison du docteur, le premier central téléphonique au nord de Saint-Jérôme. On comptait 11 abonnés. Wilfrid Grignon, toujours au tournant du siècle, fait construire à ses frais l’aqueduc pour fournir l’eau courante à une quinzaine de résidents en haut du village.
Esprit rigoureux, Wilfrid Grignon met sur pied une ferme expérimentale à Sainte-Adèle. Il y mène des recherches sur les races chevalines et sur les vaches laitières.
Après le décès du médecin survenu en 1915, la maison est vendue à Joseph-Honorius Beauchamp. Elle demeure dans la famille Beauchamp jusqu'en 1976. La propriété connaît divers usages à travers le temps, dont le bureau de poste de Sainte-Adèle-en-haut, la célèbre boutique de fleurs de madame Hudon, la boutique d’artisanat de Françoise Lambert, la Banque canadienne nationale, un salon mortuaire en plus de servir, de logis à l’étage.