Prenez le temps d’observer ce paysage agricole quasi authentique, reflet d’une autre époque. Le bâtiment principal, une maison dont l’architecture rappelle le style cubique, a probablement été construite entre 1920 et 1950. Tout près, s’élève ce qui s’apparente à une grange ou à un hangar, entièrement en bois. Il s’agit d’une dépendance typique du milieu agricole qui servait à entreposer la machinerie agricole ou le grain des récoltes.
Portez maintenant vos yeux sur la petite structure abritant encore aujourd’hui un four à pain. Autrefois très communs, les fours à pain faisaient partie du quotidien des gens. Construits de matériaux peu dispendieux et facilement disponibles, on pouvait les retrouver soit à l’intérieur de la maison, ou encore à l’extérieur comme c’est le cas ici. Plus qu’un simple four pour le pain, sa polyvalence permettait une cuisson longue des aliments, le séchage des vêtements, mais également des herbes ; ainsi que la stérilisation des plumes servant au rembourrage des coussins, des matelas et des oreillers pour ne nommer que quelques exemples.
Jusqu’à tout récemment s’élevait en bordure du terrain une croix de chemin. Des trois modèles de croix de chemin, celui-ci s’apparente davantage au calvaire vu la présence du Christ en croix. Les croix de chemin sont tributaires de la forte influence religieuse présente au Québec avant les années 1960. Bien qu’il soit difficile d’en retracer les informations, une croix de chemin ne s’érige pas sans raison. Elle peut avoir une fonction commémorative, indiquer la prise de possession d’une terre, adresser un lieu de rassemblement ou de dévotion ou encore avoir été érigée dans le but d’obtenir un vœu ou à la suite de la réalisation de ce dernier.