Deux chapelles et deux églises

À l'ombre des clochers

Fuente : Histoire et Archives Laurentides, Collection Saint-Hippolyte, P017,S01,D09,P02, s.d.


Le noyau villageois

Nous nous trouvons au cœur du noyau villageois, là où des cloches tintent depuis près de 175 ans. Alors que la municipalité existe depuis 1855, il faut attendre 1864 pour qu'une chapelle soit érigée près du lac Abîme qu'on appelle aujourd'hui le lac Morency. Trop dangereuse en raison de la piètre qualité de la construction, elle n’a jamais été utilisée, et on choisit un nouvel emplacement pour ériger la chapelle, plus près de la route principale. Rapidement, le temple est devenu trop petit pour accueillir les paroissiens de plus en plus nombreux. 

1877

En 1877, on construit une église en bois, plutôt sobre, au même emplacement. Le malheur frappe cependant à la fin de 1933 alors qu’un incendie majeur détruit l’ensemble religieux que forment la salle paroissiale, le presbytère et l’église. Immédiatement, on entreprend des démarches pour la reconstruction de l’église. 

L’architecte Ludger Lemieux conçoit les plans et en quelques mois à peine, les entrepreneurs Héroux et Robert livrent la nouvelle église parée de briques. L’intérieur se démarque par les structures de bois apparentes entrelacées en forme de losanges dans la voûte. 

Dons

De nombreux éléments du décor ou ornements religieux sont des dons de paroissiens comme les fresques, des statues, la lampe du sanctuaire, des vitraux et les stations du chemin de croix. Les paroissiens et la fabrique veillent à son entretien.

Source de l'image : Histoire et Archives Laurentides, Collection Saint-Hippolyte, P017,S01,D07,P01, avant 1933.


Un presbytère… puis un deuxième

C’est en 1882, soit quelques années après la construction de la première église, qu’un presbytère est construit tout près de celle-ci. 

En 1933, un feu de cheminée est à l’origine de l’incendie qui le détruit, tout comme l’église et la salle paroissiale située à proximité. Par malheur, une grande partie des archives de la paroisse et de la municipalité y étaient entreposées et partent en fumée. 

Le presbytère est reconstruit au même emplacement, mais en brique pour s’agencer avec le style architectural de l’église. 

Source de l'image : Histoire et Archives Laurentides, Collection Saint-Hippolyte, P017,S01,D06,P01, s.d.


Les vitraux

Les vitraux de l’église actuelle furent réalisés par l’atelier de verre montréalais de John Patrick O’Shea. La technique de la grisaille utilisée par O’Shea permet de produire des ombrages et du relief dans les scènes illustrées. 

Parmi les thèmes choisis, on retrouve Laurent qui baptise Hippolyte, soldat romain ; tous deux martyrisés et élevés au rang de saint par l’Église catholique. Le nom des donateurs est intégré dans chaque vitrail.

Source de l'image : Guy Thibault et Benoît Goyer, 2014; Vitrail Le Sacré-Cœur. 


La cloche Estelle

La cloche de l’église est bénie en grande pompe à l’été 1934. Elle a été commandée à l’atelier d’articles religieux de Dominique Cogné, à Montréal. Offerte par Arthur Gohier, marchand général de Saint-Hippolyte et futur maire, elle porte le nom d’Estelle, en l’honneur de sa femme. 

La cloche pèse 650 livres et sonne une tonalité de do. Initialement, le clocher où elle se trouve était ouvert. L’eau et la neige se logeaient à l’intérieur et endommageaient peu à peu la structure en plus de provoquer des infiltrations à l’intérieur de l’église. Il a été fermé, cachant la cloche, mais limitant ainsi les risques d’affaissement du clocher dus à la pourriture de la structure soumise aux intempéries. 

Source de l'image : Yves Dagenais, 1934.


Le cimetière en mouvement

Le cimetière est aménagé près des fondations de la chapelle. Au moment de la reconstruction de l’église, en 1933, une partie du cimetière est déplacée et des tombes sont relocalisées. 

On agrandit ce lieu de repos à deux reprises, en 1968 et en 1990. On y ajoute aussi un calvaire, un autel, des monuments illustrant les derniers moments de Jésus avant la crucifixion et un columbarium. Certains monuments ont disparu au fil du temps. C'est le cas de l’obélisque de la famille de Louis-Auguste Morin qui a offert le terrain à la paroisse en 1864.

Source de l'image : Guy Thibault et Benoît Goyer, s.d. 


Un patrimoine remarquable

Dans les Laurentides, l’église actuelle de Saint-Hippolyte revêt un intérêt patrimonial important, entre autres, à cause de sa forme architecturale particulière et de la qualité des vitraux. Les paroissiens et la fabrique veillent à son entretien.

Source de l'image : Roger Dagenais, s.d.


L'intérieur de l'église

Vue de l’intérieur de l’église actuelle avec sa nef à trois vaisseaux, son chœur en saillie et sa voûte en arc brisé.

Source : Guy Thibault et Benoît Goyer, 2014.


De soldat à saint

Statue de saint Hippolyte qui rappelle les origines militaires de ce Romain qui avait la charge de surveiller le diacre saint Laurent emprisonné. C’est durant cette affectation qu’Hippolyte se convertit au christianisme.

Source : Guy Thibault et Benoît Goyer, 2014.


La chorale et son maître chantre

Fuente : Nicole Clément, s.d.

Texte du témoignage

Mon père est Joséphat Clément, il a été maître chantre qu’on appelle, il y avait la chorale. Pendant beaucoup d’années, puis nous on faisait partie de la chorale. Oui, il y avait la chorale, les gens du village, plus ma mère, plus mes sœurs. Oui on chantait tous les dimanches, les cantiques à Noël, tous les dimanches c’est nous, c’est mon père qui était directeur de la chorale. Avec celle qui touchait l’orgue, c’était une Goyer, une Goyer, je pense, qui demeurait à Saint-Hippolyte. 

Quand on parle de la messe de minuit, des moments émouvants. Parce qu’il y avait trois messes, la messe de minuit, c’était trois messes. Il y avait la messe de minuit et deux autres messes après. Et quand, à minuit, je dois dire que tous les lustres, toutes les lumières, allumés, à minuit, dans une petite église et l’église était pleine, pleine, pleine à craquer, des gens debout en arrière. C’est sûr que la chorale, on était toutes là, et que mon père, à minuit, bang, il chantait le minuit chrétien. Puis à ce moment-là, les messes, il chantait en grégorien. C’était vraiment magique.

Extracto de
Parcours historique de Saint-Hippolyte

Parcours historique de Saint-Hippolyte image circuit

Presentada por : Municipalité de Saint-Hippolyte
Direcciones

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