Les commerces du village

La vie économique en mouvement

Fuente : Jacqueline Labelle, années 1950.


Le coeur du développement

Bien que certains lacs deviennent des hameaux de colonisation, c’est autour de l’église que se développe le noyau villageois. Parmi les commerces qui s’y installent, on trouve un magasin général, une forge, une école et un bureau de poste. 

Avec le temps, le centre du village s’est agrandi et les trottoirs en bois ont disparu, remplacés par d’autres en ciment. 

Source : Yves Dagenais, avant 1933.


La forge

Au tout début du XXe siècle, la forge de France Durocher est en fonction. Le commerce est situé face au cimetière sur l’actuel chemin des Hauteurs. Après avoir vendu sa terre, Joseph Dagenais en devient le propriétaire en 1917. Parmi ses fils, c’est Lucien qui prend la relève au décès de son père. 

Après la Deuxième Guerre mondiale, la forge disparaît alors que le métier de forgeron est en perte de vitesse avec la venue de l’automobile. La famille Dagenais obtient également la charge du bureau de poste. Installé à l’entrée de la maison, c’est Léocadie Pelletier, la femme de Joseph, qui s’en occupe. Les Dagenais maintiennent le bureau de poste dans leur résidence jusqu’au début des années 1980. 

Source : Roger Dagenais, 1924.


Du magasin général à l'épicerie

De nos jours, les épiceries ont remplacé les magasins généraux, où pelles et tissus jouxtaient la farine en vrac. Parmi les premiers commerces à voir le jour au cœur du village, on trouve le magasin général de Benjamin Gohier. Afin de bien servir les touristes et les citoyens, on y offre également de l’essence. 

À quelques pas de là, les Labelle vont aussi ouvrir un magasin général qui deviendra plus tard une quincaillerie. Avec le temps, l’épicerie-boucherie de Léopold Bouchard va les remplacer pour proposer une offre alimentaire plus complète. Au fil du temps, le commerce prend différents noms et une nouvelle bâtisse est construite au début des années 2000, maintenant ainsi l’offre alimentaire dans le noyau villageois depuis plus de 130 ans.

Source : Geneviève Dufresne, s.d.


L'édifice Gohier

Cette bâtisse doit son nom à un artiste restaurateur, Joseph Gohier. Il ouvre un restaurant pour accueillir les villégiateurs et les Hippolytois. Lors des périodes creuses, il sort sa palette et ses pinceaux pour peindre ce qui l’entoure. 

En 1960, Léopold Bouchard, l’épicier-boucher du coin, achète le restaurant qu’il renomme DanMarc en l’honneur de ses enfants. 

À la fermeture des hôtels, les fêtards venaient s’y restaurer puisque le commerce restait ouvert jusqu’à 4 h du matin ! Le lieu est occupé par des bureaux administratifs municipaux entre 1972 et 1985 et par la suite, divers commerces occupent les lieux et des logements y sont aménagés.

Source : Yves Dagenais, après 1960.


L'Hôtel Central

À l’intersection des actuels chemins du Lac-de-l’Achigan et des Hauteurs se trouvait l’hôtel Central construit en 1915 par Adélard Lacasse, puis acquis par Émile Forget cinq ans plus tard. En plus des chambres à la disposition des villégiateurs, on y retrouve une salle de danse prisée par les Hippolytois et les touristes qui viennent s’y divertir. 

Dans les années 1950, des personnalités connues comme le joueur de hockey Jean Béliveau, le chef d’orchestre Jean Deslauriers et les chanteuses Claire Gagné et Pierrette Alarie fréquentent l’établissement. Après la fermeture de l’hôtel à la fin des années 1970, différents commerces y logent. La bâtisse est incendiée en 2020.

Source : Roger Dagenais, vers 1940.


Des touristes au village

L’hôtel Saint-Hippolyte est parmi les premiers établissements hôteliers connus à Saint-Hippolyte. Propriété d’un certain monsieur Beauchamp, l’hôtel est ouvert approximativement entre 1890 et 1920, au cœur du village. Il se trouvait à l'emplacement de l'actuel Marché Tradition, à l'intersection des chemins du Lac-de-l'Achigan et des Hauteurs.

Source : Jacqueline Labelle, s.d.


Des commerces marquants

À gauche, on retrouve l’édifice Gohier qui a entre autres abrité les restaurants de Joseph Gohier et le DanMarc de la famille Bouchard. À droite, l’édifice Labelle-Thibault a logé principalement le magasin général d’Eugène Labelle et la quincaillerie Thibault.

Source : Yves Dagenais, s.d.


Une variété de commerces

Fuente : Extrait d'entrevue de Maurice Sylvain, 27 juin 2018 / Source de la photographie : Roger Dagenais, 1914 (bureau de poste).

Texte du témoignage

Mais à Saint-Hippolyte, ici, là, ce que je me rappelle, là, bien, c’était l’ancienne bâtisse, ici, là, qui avait… tu sais, ce qu’ils ont fait pour les personnes âgées, qui a été démoli pour la bibliothèque. Ça je me rappelle de ça. Mais je me rappelle, avant cette bâtisse-là, que c’était un monsieur Blondin qui tenait ça, puis c’est là qu’il y avait la banque, et puis même, je pense, qu’il y avait une pharmacie. Ça je me rappelle de ça aussi. Puis il me semble qu’il y a eu une tank à gaz, aussi, à un moment donné. Je crois que j’étais dans la vingtaine. Ça fait au moins 60 ans de ça. Puis, il y avait l’hôtel Central à Saint-Hippolyte. Ça, je me rappelle de ça aussi, quand j’étais dans la vingtaine. Ça fonctionnait en titi. Puis, je suis allé là à plusieurs reprises pour danser. La population quintuplait l’été par rapport aux touristes, là.

Puis, il y avait, je me rappelle aussi, du petit bureau de poste. M. Dagenais qui tenait le bureau de poste à côté de l’hôtel Central. Ça, c’est pas d’hier, ça non plus… avec sa femme, là, dans le temps. Par la suite, bien, c’est sûr qu’il y a le marché, ici, Bonichoix, qui a grossi, parce que c’était beaucoup plus petit que ça dans le temps, là. Puis je me rappelle aussi que, vis-à-vis, ici, l’hôtel de ville, là, bien, c’était une salle paroissiale. J’ai été voir des films, là, quand j’avais 15, 16 ans. Ils faisaient les petits… les vendredis soirs, les samedis soirs, là… des petites soirées, là, si vous voulez. Puis ils projetaient des films, là. Puis j’avais un copain, au lac Connelly. C’est son père qui m’a amené, un dénommé Boulanger. C’est son père qui nous amenait tous les deux, là. Puis je me rappelle que j’aimais pas ça. Il allait trop vite. Il roulait vite, c’était effrayant. Il me faisait peur. Mais on est venus à plusieurs reprises pour voir ça. Puis je me rappelle très bien de cette salle communautaire, là, qu’il y avait dans ce temps-là. Ça a été détruit pour l’hôtel de ville, j’imagine, par la suite. 

Extracto de
Parcours historique de Saint-Hippolyte

Parcours historique de Saint-Hippolyte image circuit

Presentada por : Municipalité de Saint-Hippolyte
Direcciones

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