Secteur du lac Connelly

Comme dans d’autres secteurs de Saint-Hippolyte, la communauté francophone s’est mélangée à celle anglophone, au début de la colonisation, dans une harmonie sincère. Par la suite, le développement touristique au nord et au sud permet des ajouts communautaires importants comme les chapelles et des petits restaurants qui deviennent des lieux de rencontres et de divertissements pour la population et les villégiateurs.   

Source : Peter Murphy, vers 1915.

En 1903, le frère Marie-Victorin devient professeur au collège des Frères des écoles chrétiennes à Saint-Jérôme. Atteint de tuberculose, on lui recommande le repos et les promenades en plein air. Plus d’une fois, il s’est rendu au lac Connelly pour taquiner le poisson. 

Même après son départ de la région en 1904, Marie-Victorin est revenu dans la région à plusieurs reprises pour tout simplement pêcher ou pour intégrer des plantes dans son herbier, qui a mené à la publication de son œuvre majeure la Flore laurentienne.

Source : Université de Montréal, Division de la gestion de documents et des archives, Collection Les archives au grand jour, E01185FP005584, 1932 (Frère Marie-Victorin).

Il y a eu deux chapelles dans le secteur du lac Connelly. La chapelle Sainte-Anne-du-Lac a été construite en 1929 sur un promontoire donné par la famille Lavoie (actuellement la 121e Avenue). 

En 1948, devant l’accroissement de la population, la famille Lavoie propose un autre terrain pour y ériger une nouvelle chapelle plus spacieuse et ouverte à l’année. Malgré les trois messes bilingues du dimanche, il était fréquent durant la période estivale de voir plusieurs personnes assister à la célébration sur le perron de la chapelle devant les trois portes largement ouvertes. 

L'église a mis fin à ses activités en 2008. La toiture s’est effondrée en mars 2019 sous le poids de la neige.  

Source : Société d’histoire de la Rivière-du-Nord ; Collection Saint-Hippolyte, P017,S01,D08,P01, s.d.

De son côté, la chapelle Saint-Albert-le-Grand est construite en 1939 au sud du lac sur un terrain offert par Albert Thinel. Elle répond aux besoins des familles résidentes et des villégiateurs des lacs Connelly Sud, Bleu et Maillé. D’abord utilisée pour la période estivale, on propose des messes bilingues de mai à octobre. Fermée au culte, elle a été achetée en 2023 par un mouvement pentecôtiste.

Source : Serge Sigouin (famille Lachance), s.d.

Le Club de ski nautique du lac Connelly est fondé en 1961. Bien des jeunes skieurs passaient l’été à s’entraîner dans les années 1960-70-80, dont Lyne Chalut, championne québécoise. Une foule nombreuse assistait au spectacle annuel du Club. La qualité des numéros impressionnait les spectateurs installés sur les berges. Un club similaire existait au lac de l’Achigan où l’équipe nationale canadienne de ski nautique s’entraînait d’ailleurs de 1966 à 1974.

Source : Denis Lemay, années 1960 ou 1970.

Pour sa nature et ses grands espaces, la Municipalité de Saint-Hippolyte est prisée par les jeunes familles. Pour cette raison, la seule école primaire située sur le territoire de la municipalité ne pouvait plus répondre aux besoins. Ainsi, à l’automne 2019, on inaugure l’école du Grand-Rocher sur la 111e Avenue, dans le secteur du lac Connelly, qui peut accueillir jusqu'à 550 élèves de niveau primaire. L'établissement comprend 3 classes de maternelles, 18 classes primaires et 2 gymnases.

Source : Tisseur inc., 2020.

L’église St John the Baptist, originalement construite en 1820 plus près de New Glasgow, a été déplacée en 1842 pour les offices religieux de la communauté anglicane du secteur Kilkenny. Cette communauté est encore très vivante dans la Municipalité. 

Source : Histoire et Archives Laurentides, photographe : Mario Fallu, 2020.

Que ce soit au lac de l’Achigan ou au lac Connelly, les régates étaient un spectacle fort apprécié par la population locale, les gens de la région et les touristes.

Source : Histoire et Archives Laurentides, Fonds Adélard Cadieux et Yvette Maillé, P170,D04,P17. s.d.

Je me rappelle quand j’étais même, (…) jeune, j’avais peut-être 6, 7, 8 ans, 10 ans, elle était sur le chemin pour aller à l’auberge de Sèvres, là, au lac Connelly, puis c’était une chapelle bien simple là, en bois, mais une belle chapelle quand même. Puis, ça a l’air drôle ce que je vais dire là, mais en tout cas, je vous annonce quelque chose d’un peu spécial. C’est que, nous, les jeunes, comme ça là, les gens en haut, parce qu’en haut, parce que la chapelle était haute, puis on pouvait aller quasiment debout en dessous de la chapelle, la partie d’en avant. Puis, on ramassait les vingt-cinq cents, les cents, les cinq cents, les dix cents que les gens échappaient quand ils donnaient la quête, qui tombaient dans les craques du plancher. C’est spécial, ça, on ne voit pas ça souvent. Puis, nous autres, après la messe, bien, il y en a d’autres qui venaient des fois avec moi aussi, là, bien, on allait ramasser, pis des fois, on pouvait ramasser peut-être 75 cents, une piasse, puis on aimait ça, c’était de l’argent dans ce temps-là.