Fuente : Enregistrement audio Gilles Brousseau
Mon nom, c'est Normand Ménard. Ça s'appelle Terre et Mère.
Pour décrire la sculpture à Saint-Hippolyte, j'ai été dans cette période de sculpter dans un matériau noble qui est le bois, qui me révèle finalement le sens sacré de la sculpture.
Son rythme, ses odeurs et de là, finalement, surgis des motifs primitifs. J'ai dessiné mon projet et puis j'ai trouvé le morceau, le poteau qui pouvait épouser mon idée en fait. Donc, les symboles qui sont sur cette sculpture donnent comme une géométrie et puis c'est tous des assemblages.
C'est un type de sculpture qui ressemble beaucoup à un totem, qui représente la terre et l'eau. Quand j'ai fait cette sculpture-là, c'était pour souligner finalement le mieux possible des êtres humains qui ont vécu en harmonie avec la nature, dont les Premières Nations.
Leur richesse, leur connaissance et leur culture, je crois que nous avons beaucoup à apprendre d'eux. Vu que je faisais de la gymnastique artistique, j'ai côtoyé des clowns, des musiciens et tout. C'était un temps où l'art bouillonnait partout, surtout à Montréal.
J'ai étudié les arts au cégep et à l'université. Dès 1976, j'ai exposé dans les galeries, dans les cafés, au musée. Très actif dans ma communauté, j'ai créé beaucoup d'événements, de sculptures, des événements de peinture en direct, des expositions. Je suis un artiste multidisciplinaire, donc j'assemble le dessin, la peinture, la sculpture et la gravure. Cette frénésie de l'apprentissage du savoir-faire ancestral qui épouse la modernité du XXIe siècle me passionne.
Je veux conjuguer le réalisme pénétrant et la fertilité prolifique de l'art abstrait. Mon langage visuel doit être saisissant, énigmatique, mystérieux, surtout généreux de son contenu. Je me considère comme un peintre narratif.
Je mets en scène des formes et des couleurs jusqu'à ce qu'il y ait un récit qui s’en détache. Mes préoccupations étant l’environnement et la condition humaine, mon regard suscite tantôt le questionnement, tantôt le recueillement.
Le but de cette réflexion sera de prendre conscience du temps qu'il nous reste afin que chaque personne trouve les clés qui ouvriront les portes pour des changements positifs vers un monde meilleur.
L'artiste est le miroir de la société et sa réflexion pourra proposer le dialogue, la tolérance et la paix.
Il étudie les arts au cégep, puis à l’UQAM, et commence à exposer dès 1976 dans des galeries et musées. En 1984, il s’établit à Val-David, terre de ses ancêtres, où il s’implique activement dans la vie culturelle locale. Il initie plusieurs événements artistiques et collabore à de nombreuses expositions. Depuis 2012, il participe à divers symposiums, dont Les Jardins du Précambrien à Val-David, Créations sur le Champ à Mont-Saint-Hilaire, Peuples des bois à Duhamel, ainsi qu’à Chasseneuil, en France.
Depuis 2015, il poursuit un travail de recherche et de perfectionnement en gravure à l’Atelier de l’île de Val-David. Artiste multidisciplinaire, il est passionné par l’apprentissage des savoir-faire ancestraux, qu’il marie à l’esthétique et aux technologies contemporaines du 21e siècle.