Cette liaison ferroviaire a stimulé l'économie locale en permettant l'exportation de produits forestiers et agricoles vers les marchés urbains.
Industrie forestière
Ici, l'industrie forestière a été prédominante dès le début du XIXᵉ siècle. Les forêts locales, riches en essences telles que le pin blanc, l'orme, le chêne et l'érable, ont produit des matériaux de construction de grande qualité. Le bois était transformé dans des moulins à scie locaux, comme de Philémon Dugas sur la rivière Rouge. On s’en servait ensuite localement, pour construire des maisons. On dit que le bois d'œuvre, notamment le pin blanc, était le matériau de construction le plus réputé produit à Rawdon.
Tourisme
La gare de Rawdon a aussi favorisé le tourisme en rendant la région plus accessible aux citadins en quête de nature, été comme hiver. Dans les années 1950, la popularité du ski est telle qu’on annonce un train spécialement dédié aux skieurs! Il atteint Rawdon le vendredi soir et repart vers Montréal le dimanche soir, pour assurer des fins de semaine de plein air mémorables.
En avril 1956, l’essor du transport routier, l'amélioration des infrastructures routières et l'augmentation de l'utilisation des automobiles et des camions ont réduit la dépendance au transport ferroviaire. Cette tendance a entraîné une diminution du nombre de passagers et du volume de marchandises transitant par le train.
Fermeture
Face à cette baisse de la demande, les compagnies ferroviaires ont jugé la ligne Montréal-Rawdon non rentable, conduisant à sa fermeture en 1957. Cette décision reflétait une transformation plus large des modes de transport au Québec et au Canada durant cette période. Gageons qu’aujourd’hui, ce train ferait à nouveau fureur chez les touristes de Montréal!