Vous êtes devant l’un des plus anciens bâtiments de Rawdon. Pourriez-vous deviner qu’il a servi d’église, de restaurant et même, de prison? Son histoire fascinante est loin d’être linéaire!
Construit en 1830, l’immeuble est d’abord une baraque militaire fréquentée par des hommes aux noms de famille qu’on entend toujours résonner dans le Rawdon d’aujourd’hui : Sharpes, Copping, Tinkler et Rowan. Ce genre de milice locale prend forme à une époque où le Canada est menacé par une rébellion intérieure et une invasion des États-Unis. Le rez-de-chaussée du bâtiment est alors utilisé pour l’entraînement militaire tandis que son sous-sol comprend une cellule destinée aux périodes de courte détention.
Puis, le bâtiment accueille le premier temple de l’église presbytérienne, dont les fidèles avaient l’habitude de se rencontrer dans des maisons privées. Puis, la faction religieuse des Plymouth-Brethren, venue d’Angleterre, occupe les lieux.
En 1916, l’Église presbytérienne se réinstalle dans l’enceinte du bâtiment avec l’aide du révérend Robert E. Welsh. En 1924, l’Église presbytérienne fusionne avec deux autres organisations religieuses pour former l’Église Unie du Canada.
Dans les années 1950, la chef cuisinière Bannard, originaire de l’Alabama, propose un menu du Sud qui fait fureur auprès des touristes. L’endroit a bonne réputation et reçoit de nombreux mariages.
Un petit cimetière est établi derrière le bâtiment, parmi les bouleaux. La plus vieille pierre tombale qui s’y trouve est celle de l’ingénieur militaire Robert Melrose, décédé en 1849. La dernière inhumation remonte à 1945. En 1971, le bâtiment change de vocation pour devenir un foyer pour aînés, nommé les Bouleaux Argentés.