Patinoire

En 1841, à Londres, apparaît la première patinoire intérieure à glace artificielle. Elle est constituée d’un mélange d’eau, de lard et de sels de soufre ou d’alun. Si la glisse est efficace, l’odeur, elle, est si déplaisante pour les patineurs qu’on abandonne le procédé après la réalisation de trois patinoires. 

C’est grâce au développement des techniques de refroidissement pour la conservation et la climatisation qu’il devient possible dans les années 1870, de réaliser des planchers réfrigérants. Ce procédé se répand rapidement en Europe, aux États-Unis et au début du 20e siècle au Canada.

Photo: La glace de la patinoire est maintenue à -9℃ et la température ambiante entre 12℃ et 16℃.

L’aréna de Montréal (aussi appelé Westmount Arena) ouvre en 1898. C’est la première patinoire intérieure construite spécifiquement pour le hockey avec ses gradins sur le pourtour de la glace qui peuvent accueillir 4300 personnes assises, sa bande de quatre pieds de haut et ses extrémités en demi- cercle — une forme qui sera reprise par tous les futurs arénas. 

On y intègre un système de refroidissement en 1915 et un an plus tard le club de hockey Les Canadiens y gagne sa première coupe Stanley contre les Rosebuds de Portland devant 6000 spectateurs.

Photo: Aréna de Montréal (Westmount Arena), 1899.

La patinoire du centre sportif est aux dimensions standards de la Ligue nationale de hockey (LNH) soit 85 pi x 200 pi (26 m x 61m). Son système de refroidissement haute performance est constitué d’un réseau de tubes de plusieurs centaines de mètres dans lesquels circule la saumure, une eau salée qui demeure liquide à très basse température, actuellement à -11℃. Des sondes intégrées à plusieurs endroits dans la dalle assurent que la glace est à une température de -9℃ sur toute sa superficie.

La dalle de béton qui renferme les tubes repose sur une couche d’isolant sous laquelle on retrouve une autre plaque de béton, celle-ci est chauffée pour empêcher que la contraction naturelle du sol fasse craquer les strates supérieures. Le tout s’appuie sur une surface de sable et de gravier.

Photo: Installation des tubes de refroidissement.

Combien de petits et grands n’ont pas rêvé de conduire une Zamboni? Si populaire est la marque qu’elle a remplacé le terme «surfaceuse» dans notre culture nord-américaine. Construite dans les années 1940 par l’américain Frank J. Zamboni, son fonctionnement a peu changé depuis sa première apparition sur la glace des Bruins de Boston en 1954.

Photo: La surfaceuse électrique de marque Zamboni, modèle 650.

Une lame placée sous le véhicule rase la glace. Les copeaux sont ramassés par deux vis d’Archimède horizontales et une verticale puis déposés dans une benne à neige. L’eau d’un second réservoir lave les saletés et est renvoyée dans le réservoir après filtration. Enfin, de l’eau chaude propre est pulvérisée sur la surface et étalée par une serviette tirée par le véhicule pour créer une nouvelle couche de glace fraîche.

La Zamboni du centre sportif a un réservoir d’eau d’une capacité de 757 litres et celle de son réservoir à neige est de 3,74 m3. Elle pèse près de cinq tonnes à vide.

Avant l’utilisation de la surfaceuse, plusieurs hommes se partageaient les tâches qui se déroulaient sur plus d’une heure. La Zamboni fait le travail en parcourant les 1,2 km de la patinoire à une vitesse moyenne de 6 km/h pendant une douzaine de minutes seulement.

Question

À quelle température maintient-on la glace de la patinoire?

La température de la glace du centre sportif est de -9℃. 

La qualité de la glace peut faire toute la différence pour les joueurs. Plus la patinoire est homogène, sans aspérités, plus les patins et les rondelles peuvent s’y déplacer rapidement, sans risque d’accrochage.