Site archéologique de l'Anse-à-Saint-Étienne

À la découverte des vestiges oubliés d'un village de compagnie


Le moulin

Le moulin de l’Anse-à-Saint-Étienne se distinguait dans la région par son fonctionnement novateur à la vapeur. On distingue clairement les chaudières et les cheminées de la scierie, ainsi que la vapeur qui s’en échappe (coin supérieur droit).


Vestige d'une structure du moulin

Les fins observateurs remarqueront que cet amas de pierres est loin d’être naturel. Ce vestige en pierres équarries, possiblement associé au moulin Price, se découvre depuis les sentiers pédestres qui longent l’Anse-Saint-Étienne.


À marée basse

Même après toutes ces années, on peut encore apercevoir, à marée basse, les vestiges d’une estacade qui servait probablement à l’activité industrielle du village de Saint-Étienne. Ces restes robustes témoignent de la taille et de l’importance du complexe industriel à l’époque.


Les glissoirs à billots

Tout le long de l’estacade, on distingue des espaces creux régulièrement espacés. On suppose qu’il s’agissait d’anciennes glissoires à billots, datant de l’époque où le moulin de l’Anse-Saint-Étienne était en activité.

Texte de l'audio

Imaginez un instant… Vous marchez près des sentiers du Village Vacances de Petit-Saguenay. Vous entendez les oiseaux, le ressac de la rivière… Mais il y a un siècle, ici, ce n’était pas un lieu de détente. C’était un véritable village industriel, bouillonnant d’activité! 

En 1883, ce secteur paisible et sauvage est complètement bouleversé avec la construction d’une importante scierie à vapeur par la compagnie Price Brothers, à l’embouchure de la rivière Saint-Étienne. Cette technologie novatrice, qui ne dépend plus de la force des rivières, permet de scier plus de bois, plus vite… mais demande aussi beaucoup de main-d’œuvre 

Pour loger ses nombreux employés, la compagnie Price Brothers procède à l’aménagement d’un village principalement composé de logements ouvriers locatifs. Les maisons destinées aux cadres de l’usine sont pour leur part localisées davantage en retrait, à l’Anse des Messieurs. En 1887, Price Brothers finance même une église située dans le quartier des dirigeants et exploite un magasin général, indispensable à la vie quotidienne des ouvriers. En quelques années, l’endroit prend des allures de petite ville, avec une route reliant l’agglomération voisine de L’Anse-Saint-Jean. 

La paroisse Saint-Étienne est fondée au lendemain de la visite de Mgr Bégin, évêque du diocèse de Chicoutimi, en 1889. À cette occasion, l’église érigée, quelques années auparavant est cédé à l’Église catholique. S’ensuit la construction d’un presbytère en 1890, à proximité du cimetière paroissial ; alors que le premier village de compagnie de la région compte désormais quelque 500 résidents. 

Mais le 5 juin 1900, le destin de Saint-Étienne bascule. Un feu d’abattis, allumé à L’Anse-Saint-Jean, se propage rapidement. Des tisons, poussés par le vent, atteignent l’agglomération… et en quelques heures, le village est réduit en cendres. La compagnie Price Brothers, jugeant la forêt locale trop exploitée, décide de ne pas reconstruire. Les vestiges du village sont graduellement abandonnés par les résidents de l’endroit qui choisissent de s’établir dans les rangs de Petit-Saguenay. En 1920, il était encore possible d’observer au loin la chapelle, trois maisons et le quai. Depuis, la nature a repris ses droits.  

Des inventaires archéologiques ont été tentées en 1999, 2001 et plus récemment en 2024. Peu de vestiges de surfaces subsistent, la nature ayant bien recouvert les traces du passé, mais un œil averti pourra facilement identifier sur la plage et dans les sentiers quelques murs de soutènement, une digue et les fondations d’un moulin… vestige discret d’un passé pourtant vibrant.

Extracto de
Circuit patrimonial de Petit-Saguenay

Circuit patrimonial de Petit-Saguenay image circuit

Presentada por : MRC du Fjord-du-Saguenay
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